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H-Burns
Folk
H-Burns


Depuis ses débuts en 2006 H-Burns a publié un beau corpus d’albums où se croisent folk acoustique et rock électrique, ambition minimaliste et lyrisme maîtrisé. Ce qui semble parfaitement condensé dansce neuvième album studio, Sunset Park.

La solitude, la séparation, le manque, au creux desquels évolue un artiste qui assume de ne plus être le même qu’avant, sans pour autant se renier. C’estv le point de départ de Sunset Park, dont l’écriture a débuté juste avant le premier confinement, au fin fond du Vercors


La pochette en dit déjà long. Peinte par Gilles Marrey à la demande de H-Burns, elle représente la plage Pacific City, située dans l’Oregon. Étrangement – ou pas – elle évoque la célèbre toileCaspar David Friedrich, Le voyageur contemplant une mer de nuages. Et baigne dans une lumière crépusculaire dont le musicien nous rappelle la définition : « lumière incertaine juste après le coucherde soleil ». Bon résumé de Sunset Park, disque de rupture(s) aussi bien affectives qu’artistiques.

L’esthétique, elle, reste fidèle au parcours d’H-Burns. Qui est allé sur les traces de road trips d’antan… Pas de saut à l’élastique, ni de nuit où l’on ment : ici, il s’agit de livrer sa vérité. Raconter une perte de repères, vivre avec les absents. Après les confinements, elle prend forme dans un corps de ferme du Pays basque, dans le studio de David Chalmin, et se façonne définitivement au sein de l’antre musicale de Rob Schnapf, à Los Angeles. Il s’agit de passer d’un océan à l’autre, de l’Atlantique au Pacifique.

Il revient donc aujourd'hui avec un nouvel album de onze chansons, H-Burns confirme l’un des buts premiers (et l’une des grandes vertus) de la musique : parler de soi tout en s’adressant à tous.