
On a qualifié la musique d'Avalanche Kaito de "grrriot_punk_noise". Le chanteur burkinabé Kaito Winse, gardien de la tradition ancestrale des griots, côtoie les approches multiformes du batteur et "pure dataïst" Benjamin Chaval et de l'anarcho-guitariste Nico Gitto dans une combinaison explosive. Le projet semble à bien des égards unique dans le paysage musical, réussissant à combiner à la fois un pouvoir de transe séduisant et un côté expérimental malicieux.
Contrairement à toute idée de fusion, le projet est une collision en plein vol entre les racines profondes du dernier né d'une famille de griots burkinabés, et les recherches sonores et formelles du batteur et du guitariste, façonnées au cours de leurs années d'exploration au sein de la scène expérimentale bruxelloise. Le lien entre tout cela ? Quelque chose d'impalpable : l'énergie.
Depuis ses débuts sidérants sur scène en 2021, Avalanche Kaito a sorti deux LPs et un EP, tous sur Glitterbeat, et a donné près de 150 concerts dans toute l'Europe, notamment aux Vieilles Charrues, au Roskilde Festival, à Colours of Ostrava, au Fusion Festival, au FMM Sines, à End of the road, à Supersonic, à Dour, à Tremor, à l'ESNS et au WOMEX. The Wire, Songlines, The Quietus et KEXP sont quelques-uns de leurs alliés dans les médias.
Leur dernier album Talitakum (Glitterbeat), sorti en avril 2024, a confirmé la pertinence de leur proposition artistique. La formule, façonnée par l'expérience live, trouve tout son lien, complétant la radicalité de chacune de ses singularités. Far Out Magazine écrit : "En fait, Talitakum pourrait bien être l'album le plus original de l'année au regard de l'illustre alliage sonore qu'ils créent."