16 DREAMS A MINUTE, NOUVEL ALBUM, SORTIE DÉBUT 2024
Si l’histoire du rock est jalonnée de succès, souvent similaires dans leur narration, celui de Stuck in the Sound est tout particulier.
Ayant acquis dès ses débuts un nom sur la scène indie parisienne, le groupe de Montreuil gagne rapidement en renommée à travers les tournées qui accompagnent ses premiers albums (Nevermind the Living Dead en 2006, Shoegazing Kids en 2009 et Pursuit en 2012).
Mais c’est lorsque le titre « Let’s Go » explose en France et à l’étranger, révélant un intérêt formidable des publics nord et sud-américains, que l’histoire se fait mémorable.
Et quelques 280 millions de streams plus tard, Stuck in the Sound revient pour nous livrer un sixième album, très attendu des deux côtés de l’Atlantique.
Pour ce nouveau chapitre, le groupe a souhaité conserver son indépendance et s’affranchir de tous les impératifs artistiques, se refusant même à la facilité des formules qui ont fait sa réussite.
Dans une volonté d'autonomie, les musiciens contruisent leur propre studio où ils défrichent de nouveaux terrains avec comme leitmotiv l’envie de retrouver l’excitation et l’émerveillement de leurs débuts.
Pendant près de trois ans, ils testent, composent et enregistrent en mêlant les différentes affinités de chacun des membres du groupe. Et pour la première fois de leur carrière ils font appel à un réalisateur extérieur, le jeune prodige anglais Ash Workman (à qui l’on doit notamment la réalisation des meilleurs disques de Metronomy et de Christine and the Queens).
En ressort un double album aussi riche qu’exigeant qui, s’il conserve une signature ‘alternative’, se défait de l’étiquette rock. 16 Dreams a Minute est en effet une affaire de rupture, à l’image de notre époque.
Là où le précédent album était porté par l’espérance (Billy Believe), les attentes du groupe ont changé, reléguant au rang d’idéaux ce qui ne peut plus être.
La pandémie est passée par là et une résilience latente traverse ce disque, au gré de morceaux à la frénésie punk (« Sonora », « Tragic », « Rainbow F*** ») et de chansons dans lesquelles la rêverie post-apocalyptique devient le lieu de nouveaux possibles (« Le Soleil », « Free Yourself »).
De rupture, il en est aussi question dans le registre sentimental : Le deuil d’une relation prend forme dans une foule d’émotions, entre colère (« Spatial »), amertume grunge (« Dreams ») et mélancolie (« Sensational ») jusqu’à la résignation (« Adios ») et la reconstruction (« Demons », « I Wish You Could Be Happy Again »). Des titres qui font douloureusement écho à ceux évoquant à l’inverse la naissance du sentiment amoureux (« Visions »), les idylles adolescentes (« My Sweet Sixteen ») ou encore les déambulations romantiques (« East Zion »).
Les défis sont donc à tous les niveaux, personnels et universels, et traduisent la fragilité de la condition humaine.
Ces seize chansons, ce sont ainsi seize rêves à la minute qui naissent et s’évaporent dans un monde en profonde mutation.