EMPRS - se prononce Empereur - commence là où les histoires d'amour finissent, né sous forme de duo puis devient groupe aux influences multiple du rock à l'électro en passant par Queen.
Nous vous racontons leur histoire, une prè-rencontre avant celle en live.
Au départ donc l’amour qui déçoit. Lucas a envie de se changer les idées et d’apprendre la guitare. Franck en joue, parfois au sein d’un groupe de garage, il en possède quelques-unes aussi. Lucas prend l’instrument en main, et ils décident de s’amuser en groupe, avec Julien, batteur, et Ludovic, bassiste. Tous ont l’habitude de faire des films ensemble et désormais, ils se retrouvent dans un petit studio où ils abîment les tubes d’Arctic Monkeys, entre autres. Mais les reprises ont rapidement leurs limites, ils n’ont aucune envie de devenir un « groupe de fête de la musique »…
Pourquoi ne pas composer leurs propres morceaux ? Les goûts sont divers, les expériences aussi. Lucas maîtrise quelques logiciels et claviers et aime la house, l’électro, Gorillaz ou le rock de Fountains DC. Ludovic a son projet électro perso (Argüe) et mixe dans des soirées qui sont autant de petits matins. Franck et Julien ont un temps joué dans un groupe ensemble, WLSG. Franck aime Sparklehorse, Daniel Johnston, le folk dépressif, et le hip-hop nineties quand Julien préfère le stoner et… Queen. Mais tous se retrouvent autour d’un même morceau : Loser de Beck.
Le groupe se met alors en quête d’un chanteur et cible un type aux cheveux longs rappant sous le pseudonyme Flo the kid. Lui-même habitué des peines de cœurs et prônant la musique décomplexée de Mac Miller, Childish Gambino ou encore Tyler the Creator. Floris (de son vrai prénom) se joint aux répétitions. Un groupe est né.
Julien le baptise EMPEREURS. Peut-être en hommage à Queen (il ne le confessera jamais)… Par commodité et sans doute, aussi, effet de style, ils l’écrivent EMPRS.
Rapidement, Franck et Lucas vont s’enfermer dans la cuisine de ce dernier pour composer les premiers morceaux du groupe avec ce qu’ils ont sous la main : principalement des guitares, des claviers, un banjo. Flo se joint à l’atelier culinaire pour écrire et poser son flow sur la plupart des titres. Ils décident également de convier les rappeurs qu’ils aiment à participer à ce qui va vite devenir un double-album tant le groupe est prolixe.
Les refs sont claires : de Buck 65 à Slowthai, du label Anticon à Gorillaz, en passant par Bran Van 3000…
À l’écoute des premières démos, le Canadien Buck 65 se montre enthousiaste et promet de participer à l’aventure. Yoni Wolf, co-fondateur d’Anticon et leader de Why? ou Hymie’s Basement, adore. Franck et Lucas prennent confiance : pourquoi ne pas contacter certains de leurs héros, The Pharcyde, Foreign Beggars and co ? Incroyable : tous répondent présents. Slimkid3 et Imani de The Pharcyde posent sur deux morceaux, Pavan de Foreign Beggars sur un autre track. L’effet boule de neige : Mike Ladd, le pape du spoken word, la chanteuse australienne Chela, Mau aka Michael Giffts, leader des géniaux anglais de Earthling (aujourd’hui pilier des groupes Tristesse Contemporaine et Camp Claude), Stephen White, jeune punchliner polonais de 16 ans, Checkmait, le meilleur rappeur de Kalamazoo - Wisconsin, l’actrice française Ana Girardot, tous acceptent de participer à l’aventure EMPRS.
Qu’est-ce qui a pu leur plaire à ce point dans le son d’EMPRS ? Est-ce ce mélange de rock indé, électro et hip-hop ? Ou alors ce melting-pot d’influences qui vont d’Outkast au Velvet Underground, de Beck à Sufjan Stevens, des Beastie Boys à Run the Jewels…